Poèmes

Lundi 8 mars 1 08 /03 /Mars 09:41

passion.jpg


Ce soir je me destine à ce que vous souhaitiez
Au plaisir des caresses que mes mains me procurent
Elles vont et viennent au rythme de mes pensées
Et font monter en moi au fur et à mesure
Le désir de vous plaire et de vous contenter.

 

Et j'imagine ainsi en flattant tout mon être
Qu'une main plus habile sur mon corps, s'agite
Et espère haletante la venue de mon Maître
Pour qu'il dompte avec fougue le démon qui m'habite
Et lie mes mains goulues au-dessus de ma tête.

 

Ainsi pieds et poings liés je perdrai tout honneur
Et de mon sexe chaud s'écoulera l'essence
Et dans mon ventre moite résonnera la peur
Et j'apprendrai aussi à contrôler mes sens
Pour m'ouvrir totalement et fondre de bonheur.

 

Par plaisir, je guiderai les élans de sa main
En basculant mon corps pour le rendre accessible
Et dans ma bouche ouverte j'espérerai en vain
Qu'il entre et me possède d'une force indicible
Puis pénètre mes chairs jusqu'au fond de mes reins.

 

Ainsi, femme soumise et entièrement offerte,
Je tâcherai de plaire à mon amant subtil
En acceptant toujours !, Ecoutant ses requêtes,
Du mieux que je pourrais, toujours les accomplir
Et capter sans faillir ses envies si expertes.

 

Pour pouvoir lui offrir au mieux, mes sentiments
Pour qu'il soit, presque heureux d'avoir si fièrement
Dominé ma personne, pour me faire m'ouvrir
Dominé mes envies, pour me faire ainsi jouir,
Et pris mon âme vierge de tels assouvissements
Pour les forger, vainqueur, à leur épanouissement
Et les ancrer en moi, pour les faire grandir…

Anonyme

Par Noor Delice - Publié dans : Poèmes - Communauté : Hommage à la Féminité
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Jeudi 4 mars 4 04 /03 /Mars 09:18
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L'on m'a dit que, le plus souvent,

L'amour vous contraint, en dormant,
De faire à l'envers la grenouille ;
La nuit sait vos ardants regrets,
Et les doux mystères secrets
De votre doigt qui vous chatouille.
 
Mais, je me plains que, tout le jour,
Fuyant même le nom d'Amour,
Vous contrefaites la doucette,
Cependant que, toute la nuit,
Vous prenez un nouveau déduit (1)
Avec un manche d'épousette. (2)
 
Mais un clou qui se détacha,
Ces jours passés vous écorcha,
Dont vous faites si triste mine
Que vous allez tout dédaignant
Et ne pouvez plus maintenant,
Tenir le cours de votre urine.
 
Une autrefois, il faut choisir
Le temps, le lieu, et le plaisir
De vous caresser à votre aise ;
Usant de ces bâtons polis
Dont l'on rehausse les gros plis
Et les bouillons de votre fraise.
 
Ceux de velours ne coulent pas,
Ceux de satin deviennent gras,
Et sont rudes à la couture ;
Ceux de verre, par un malheur,
S'ils se cassaient, en la chaleur,
Vous pourraient gâter la nature.
 
Si vous en prenez un de fer,
Avant qu'il se puisse échauffer
Il ne fera rien qui vous plaise ;
Mais je me trope en cet endroit,
Car aussitôt il se fondroit (3)
Comme dedans une fournaise.
 
Il vaudrait bien mieux pratiquer
L'amour même, sans se moquer,
Sans aimer l'ombre de son ombre,
Et sans, par un ébat nouveau,
Vous jouer de quelque naveau (4)
Ou d'un avorton de concombre.
 
Ce n'est pas ainsi qu'il vous faut
Contenter cet endroit si chaud
Qui d'une feinte ne s'abuse,
Et qui pourrait, en un instant,
Allumer dans un régiment
Toutes les mêches d'harquebuse ; (5)
 
Ni se tromper de la façon
De celle qui, pour un garçon,
Embrassait souvent une femme,
Et qui mourant de trop aimer,
Ne trouva qu'au fond de la mer
Un remède à sa chaude flamme.
 
Vous n'attendez qu'un mari neuf,
Quelque veau pour devenir bœuf,
Qui vous ôte ce faux nom de fille,
Et, en tenant clos votre vallon,
Craignant l'enflure du ballon,
Vous vous ébattez d'une quille.
 
Mais qui que ce soit le sot né,
Votre mari prédestiné,
Bien qu'il ne soit qu'une bête,
Heureux il sera, le cocu,
Oui bien, si vous avez le cul
Aussi léger comme la tête !
 
Charles Timoléon de Beauxoncles, 1609
Par Noor Delice - Publié dans : Poèmes
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Mercredi 3 mars 3 03 /03 /Mars 09:07
Guillaume-Seignac--Pierrot-s-emrace.jpg                                   Guillaume Seignac: "Pierrot s'embrase"


( Vécu de petites culottes et autres joyeusetés

ou une réécriture grivoise de « Mon ami Pierrot »
- À entonner comme vous voulez )
 
 
Au creux de ma lune, mon amie Perla
Caresse ma vulve et me donne le La
Ouvre grand ma porte et allume mon feu
Pleurent de joie mes lèvres, c’est l’amour de Dieu
 
 
Au clair de la lune, Pierrot endormi
Il n’a pas sa plume pas plus que d’envie
Sa chandelle est morte et n’a plus de feu
Pendant qu’à ma porte coule un flot précieux
 
 
Au creux de ma lune, mon Gode Oh mon Dieu !
Fourragea ma fève dans son flot aqueux
Perla résista à cet assaut d’envie
Mais à travers la soie toute ma pluie jailli
 
 
Au clair de la lune, Pierrot s’éveilla
Plume sur ma fente, il lapa Perla
Chandelle pimpante, Perla déchira
Au creux de ma lune, il vint en éclats
Par Noor Delice - Publié dans : Poèmes
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Mardi 2 mars 2 02 /03 /Mars 09:02
coeur-vampire.jpg

Dans mon cœur endolori qui saigne,

J’ai mis une grande sanglante enseigne
Où j’ai écrit pour les curieux visiteurs
Qui cherchent à conquérir mon cœur
« Défense d’ouvrir cette maudite porte !
Que le vent et le temps vous emportent !
Loin de mon cœur et de mon âme vampire,
Loin de ma plus grande saignante empire. »
 
Et si vous osez entrer dans mon cœur,
Vous entendrez des cris de terreur
Et la porte se ferma à double clé
Puisque vous avez réveillé ma plaie
Celle qui est profonde que la mort
Et ouverte tel un enfer sur mon corps
Vous aurez affaire à mon âme harassée
Dont mon propre amour j’étais blessée
 
Désormais, je ne reconnais aucun homme,
Tellement ils ont saigné mon âme
Alors que je débordais toute la bonté
Et j’étais même un modèle de naïveté ;
Plus maintenant, prends garde à toi,
Dans mon cœur où le sang est roi ,
Il est le seul plaisir dont j’ai envie ,
Et je n’ai envie ni d’amoureux ni d’amis
 
 
Je n’ai plus de pitié ni la foi en personne
Je n’ai que des étranges mots qui sonnent
Comme sang, vengeance et la mort,
Des mots qui accrocheront sur vos corps,
Des crocs cannibales, suçant votre sang
Et vous serez bien dominés et frémissants
Sous l’extase de ma morsure de vampire
Qui nous unira à  pour le bon et le pire

Samia Nasr
 
Par Noor Delice - Publié dans : Poèmes
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Dimanche 13 décembre 7 13 /12 /Déc 01:10
corsages.jpg



Vent d'été, tu fais les femmes plus belles

En corsage clair, que les seins rebelles
Gonflent. Vent d'été, vent des fleurs, doux rêve
Caresse un tissu qu'un beau sein soulève.
 
 
Dans les bois, les champs, corolles, ombelles
Entourent la femme ; en haut, les querelles
Des oiseaux, dont la romance est trop brève,
Tombent dans l'air chaud. Un moment de trêve.
 
 
Et l'épine rose a des odeurs vagues,
La rose de mai tombe de sa tige,
Tout frémit dans l'air, chant d'un doux vertige.
 
 
Quittez votre robe et mettez des bagues ;
Et montrez vos seins, éternel prodige.
Baisons-nous, avant que mon sang se fige.

                                                                                   Charles Cros
Par Noor Delice - Publié dans : Poèmes
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