Poèmes

Mardi 20 octobre 2 20 /10 /Oct 08:14


Nos mains écrivent nos corps

Et respectent tous les accords.
Nous sommes attributs du sujet.
L’amour notre complément d’objet.
Notre conjonction de coordination
Doucement monte en pression.
Je suis ta préposition émotive
Féminin et masculin en dérive
Nos baisers s’épanouissent au pluriel.
Peu importe le circonstanciel.
Quand je caresse ton singulier
Il se tend fièrement émoustillé.
A chaque virgule Exquisément
J’affleure tes doux pendants.
Je suis ta préposition émotive
Féminin et masculin en dérive.
Le verbe aimer a tant de formes.
Corps et âmes s’y conforment.
Quand chute le point final.
Feux d’artifices pour clore le bal.

 

 
                                                                Emma  Poesianne.
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Mardi 20 octobre 2 20 /10 /Oct 08:08

 
 
Faisant fi de la distance, défiant les cloisons du réel,
Je t'ai vue, image volée d'un instant figé, rêverie d'un moment.
À ton sourire incendiaire, je me suis consumée en vain,
Dans tes yeux d'océan, je me suis noyée sans retour.
Et je me suis prise à tenter l'impossible quête, l'illusoire élan.
Oui, en dépit de l'insondable gouffre qui nous sépare.
Contre toute raison.
 
J'ai voulu donner à ma paume la forme de ta joue, de ton cou,
J'ai voulu me remplir de ton parfum, boire ton sourire boréal,
Créer pour toi un temple de douceur, te murmurer des mots insensés,
Jusqu'au délire de mes sens affolés, tendue vers l'arc aboli des songes,
Contre toute raison.
 
Je ferme les yeux et continue d'être percée par ton regard,
Je ne recueille de ta présence magique qu'une dérisoire évanescence,
Contre toute raison.
 
Je bascule dans le néant, je balbutie d'ineptes promesses,
L'oppressante présence de ton absence me déchire.
Ma rêverie se brise au creux du miroir, je vole en éclats,
Mon rêve s'émiette, triste et vain, il se perd dans l'infini moqueur.
Me voici veuve de cet impossible, je pleure de toi, ma belle éloignée.
Demeure le silence, simple et pur, et ce silence est toi, encore toi !
Contre toute raison.


 
                                                                                                   Inconnu

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Mercredi 14 octobre 3 14 /10 /Oct 01:40




Voiles carmines dansant au vent des alizés,
Reflets d'améthyste aux yeux d'étincelles.
Les cils papillons battent la mesure ordonnée,
Des baisers que nos désirs nous dévoilent.

 

Coulant a ton cou offert, mes lèvres fleuves,
Goûtent le sel tendu de tes appâts suaves.
Dans les flammes de nos étreintes fauves,
Nos corps couverts de la rosée de nos effluves.

 

Glissant sur ta soie, les ciseaux de mes doigts,
Ouvrent le chemin intime, à ton corps opaline.
Soumettant ma foi, aux soupirs de nos émois,
Aux flux infimes, que tes caresses illuminent.

 

Je soude l'objet du verbe, aux sources d'éros,
Je bois à la fontaine, la jouvence de tes sens.
Emouvants mouvements, tes reins endossent,
Le rythme du plaisir neuf qui prend naissance.

 

Glissant sur ta soie d'orient, l'ardent de mon désir,
En mouvements offerts, en tes secrets s'immisce.
Se nourrissant des gémissements, plaisirs a venir,
Viennent les étreintes qui durent, tortures délices.

 

Enchâssé dans l'étau ferme de tes cuisses félines,
Mes feulements se font râles à tes bras tendus.
Pendules en mouvements, nos corps se rejoignent,
Et se perdent enfin sombrant aux flux et reflux

 

Glissant sur ta soie d'amante, mon plaisir offert,
Se répand dans l'espace de tes cris conjugués.
Et mes lèvres a ton cou penché soufflent les vers,
Ces mots pour te dire, les merveilles de t'aimer.

                                                                    Inconnu

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Samedi 10 octobre 6 10 /10 /Oct 08:49




Une forme nue et qui tend les bras,
Qui désire et qui dit : Est-ce possible ?
Yeux illuminés de joie indicible,
— Qui peut, diamants, nombrer vos carats !

 

Bras si las quand les étreintes les rompent.
Chair d'un autre corps pliée à mon gré,
Et grands yeux si francs, surtout quand ils trompent,
— Salez moins vos pleurs, car je les boirai.

 

Au frisson debout elle est, endormie,
Un cher oreiller en qui bat un coeur ;
Mais rien n'est plus doux que sa bouche amie,
Que sa bouche amie, et c'est le meilleur.

 

Nos bouches, formez une seule alcôve,
Comme on unit deux cages par leurs bouts
Pour célébrer un mariage fauve
Où nos langues sont l'épouse et l'époux.

 

Tel Adam qu'animé une double haleine
A son réveil trouve Ève à son côté,
Mes sommeils enfuis, je découvre Hélène,
Vieux mais éternel nom de la beauté.
Au fond des temps par un cor chevroté :

 

— Hélène,
La plaine
Hellène
Est pleine
D'Éros.
Vers Troie
La proie,
S'éploie
La joie
D'Argos.

 

L'agile
Achille
Mutile
La ville
Où pâme
Priam.
Le sillon de son char qui traîne
Hector à l'entour des remparts
Encadre un miroir où la reine
Toute nue et cheveux épars,
La reine
Hélène
Se pare.

 

— Hélène,
La plaine
Hellène
Est pleine
D'amour.

 

Le vieux Priam implore sur la tour :

 

— Achille, Achille, ton coeur est plus dur
Que l'or, l'airain, le fer des armures,
Achille, Achille, plus dur que nos murs,
Que les rochers bruts de nos remparts !

 

A son miroir Hélène se pare :

 

— Mais non, Priam, il n'est rien si dur
Que le bouclier d'ivoire de mes seins ;
Leur pointe s'avive au sang des blessures,
De corail comme l'oeil de blancs oiseaux marins :

 

Dans la prunelle froide on voit l'âme écarlate.
Il n'est rien si dur, non, non, non, Priam.

 

Paris archer
Comme Cupidon
S'en vient flécher
Achille au talon ;

 

Pâris Éros
Si blond et si rosé,
Le beau Paris, juge des déesses,
Qui choisit d'être amant d'une femme ;
Le ravisseur d'Hélène de Grèce,
Fils de Priam,
Paris l'archer est découvert :
Sur sa trace éperdue exulte un char de guerre,
Son sexe et ses yeux morts nourrissent les vautours :

 

— Hélène,
La plaine
Hellène
Est pleine
D'amour.

 

Destin, Destin, trop cruel Destin !
Le buveur du sang des mortels festoie :
Les corps hellènes jonchent la plaine de Troie,
Destin et vautours font même festin.
Trop cruel Destin, dur aïeul des dieux !

 

— Destin n'est qu'un mot, et les cieux sont vides.
S'il était des cieux autres que mes yeux.
Mortels, osez en scruter sans pâlir
L'abîme de bleu, l’arrêt s'y peut lire :
L'époux et l'amant, Ménélas, Pâris,
Sont morts et de morts la plaine est couverte
Pour faire à mes pieds un plus doux tapis,
Un tapis d'amour qui palpite et bouge ;
Et puis j'ai souvent une robe verte

 

Et... je ne sais pas... ces jours là, j'aime le rouge.

 

                                                                       


                                                                                         A Jarry

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Samedi 10 octobre 6 10 /10 /Oct 08:38
                                                                            Peinture: Courbet *Femme couchee*


Je cherche un petit bois touffu,

Que vous portez, Aminthe,
Qui couvre, s'il n'est pas tondu
Un gentil labyrinthe.
Tous les mois, on voit quelques fleurs
Colorer le rivage ;
Laissez-moi verser quelques pleurs
Dans ce joli bocage.
 
- Allez, monsieur, porter vos pleurs
Sur un autre rivage ;
Vous pourriez bien gâter les fleurs
De mon joli bocage ;
Car, si vous pleuriez tout de bon,
Des pleurs comme les vôtres
Pourraient, dans une autre saison,
M'en faire verser d'autres.
 
- Quoi ! vous craignez l'évènement
De l'amoureux mystère ;
Vous ne savez donc pas comment
On agit à Cythère ;
L'amant, modérant sa raison,
Dans cette aimable guerre,
Sait bien arroser la gazon
Sans imbiber la terre.
 
- Je voudrais bien, mon cher amant,
Hasarder pour vous plaire ;
Mais dans ce fortuné moment
On ne se connait guère.
L'amour maîtrisant vos désirs,
Vous ne seriez plus maître
De retrancher de nos plaisirs
Ce qui vous donna l'être.


                                                                                          Voltaire
 
Par Sensualitesetdouceurs - Publié dans : Poèmes
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