Poèmes

Vendredi 11 septembre 5 11 /09 /Sep 08:34

                                    Sculpture: Sylvie Rouquette link


Femmes aux formes généreuses,
Invite aux caresses délicieuses,
Du bout des doigts j’effleure ton visage,
Si près du mien, tu es si sage.
 
Femmes aux rondeurs mystérieuses,
Passant la main sur tes courbes onctueuses,
De la tête jusqu’aux pieds,
Tout cela à merveille me sied.
 
Femmes pudiques et si exquises,
Un simple souffle de simples bises,
Te fais frissonner sous la chaleur,
De mes doigts avec tant de douceur.
 
Femmes belles j’imagine tes contours
Aphrodite, déesse de l’amour,
Parcourant ton corps avec délices,
Acceptant à présent les prémices.
 
Femmes aimantes et si caressantes,
J’aime ces douleurs si oppressantes,
Effleurant de ma main ton cubitus,
Avec ma langue ton Mont de Vénus.
 
De tes seins laiteux,
De ces plaisirs crémeux
De ma bouche qui est tienne
De ta courbe qui est mienne.
 
Femme que j’aime et que j’adore
Femmes que j’aime et que j’implore,
Aimant titiller ton clitoris,
Approuvant quand tu absorbes mon pénis,
 
Femmes femmes femmes
De la liaison coquine
A la botte Florentine
De la caresse d’une cuisse
Et de ma main qui ne glisse
 
Femmes, femmes femmes
Je vous aime


                                                                      Auteur Inconnu

Par Noor Delice - Publié dans : Poèmes
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Vendredi 11 septembre 5 11 /09 /Sep 08:21



                            Peinture: Lisa G. "Les mots qu'on dit pas"link


J'ai un ciel de désir, un monde de tristesse,
Un univers de maux, mille feux de détresse,
Un Etna de sanglots et une mer de pleurs.
J'ai mille jours d'ennuis, mille nuits de disgrâce,
Un printemps d'espérance et un hiver de glace ;
De soupirs un automne, un été de chaleurs.
 
Clair soleil de mes yeux, si je n'ai ta lumière,
Une aveugle nuée ennuitte ma paupière,
Une pluie de pleurs découle de mes yeux.
Les clairs éclairs d'Amour, les éclats de sa foudre,
Entrefendent mes nuits et m'écrasent en poudre :
Quand j'entonne mes cris, lors j'étonne les cieux.
 
... Belle âme de mon corps, bel esprit de mon âme,
Flamme de mon esprit et chaleur de ma flamme,
J'envie à tous les vifs, j'envie à tous les morts.
Ma vie, si tu vis, ne peut être ravie,
Vu que ta vie est plus la vie de ma vie,
Que ma vie n'est pas la vie de mon corps !
 
Je vis par et pour toi, ainsi que pour moi-même ;
Je vis par et pour moi, ainsi que pour toi-même :
Nous n'aurons qu'une vie et n'aurons qu'un trépas.
Je ne veux pas ta mort, je désire la mienne,
Mais ma mort est ta mort et ma vie est la tienne ;
Ainsi je veux mourir, et je ne le veux pas !... 



                                         Marguerite de VALOIS, dite la reine MARGOT
 

Par Noor Delice - Publié dans : Poèmes
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Mercredi 9 septembre 3 09 /09 /Sep 09:54


                                                           Peinture: Botticelli "Vénus"



Pourquoi sous tes cheveux me cacher ton visage ?
Laisse mes doigts jaloux écarter ce nuage :
Rougis-tu d'être belle, ô charme de mes yeux ?
L'aurore, ainsi que toi, de ses roses s'ombrage.
Pudeur ! honte céleste ! instinct mystérieux,
Ce qui brille le plus se voile davantage ;
Comme si la beauté, cette divine image,
N'était faite que pour les cieux !


Tes yeux sont deux sources vives
Où vient se peindre un ciel pur,
Quand les rameaux de leurs rives
Leur découvrent son azur.
Dans ce miroir retracées,
Chacune de tes pensées
Jette en passant son éclair,
Comme on voit sur l'eau limpide
Flotter l'image rapide
Des cygnes qui fendent l'air !

Ton front, que ton voile ombrage
Et découvre tour à tour,
Est une nuit sans nuage
Prête à recevoir le jour ;
Ta bouche, qui va sourire,
Est l'onde qui se retire
Au souffle errant du zéphyr,
Et, sur ces bords qu'elle quitte,
Laisse au regard qu'elle invite,
Compter les perles d'Ophyr !

Ton cou, penché sur l'épaule,
Tombe sous son doux fardeau,
Comme les branches du saule
Sous le poids d'un passereau ;
Ton sein, que l'oeil voit à peine
Soulevant à chaque haleine
Le poids léger de ton coeur,
Est comme deux tourterelles
Qui font palpiter leurs ailes
Dans la main de l'oiseleur.

Tes deux mains sont deux corbeilles
Qui laissent passer le jour ;
Tes doigts de roses vermeilles
En couronnent le contour.
Sur le gazon qui l'embrasse
Ton pied se pose, et la grâce,
Comme un divin instrument,
Aux sons égaux d'une lyre
Semble accorder et conduire
Ton plus léger mouvement.

Par Noor Delice - Publié dans : Poèmes
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Mercredi 9 septembre 3 09 /09 /Sep 09:17


 

                                                                                                                         Alfred de Musset

                                                           Sculpture: Rodin "Eternal Springtime"

















Un de ses bras fléchit sous son cou qui le presse,
L'autre sur son beau front retombe avec mollesse,
Et le couvre à demi :
Telle, pour sommeiller, la blanche tourterelle
Courbe son cou d'albâtre et ramène son aile
Sur son oeil endormi !
 
Le doux gémissement de son sein qui respire 
Se mêle au bruit plaintif de l'onde qui soupire
À flots harmonieux ;
Et l'ombre de ses cils, que le zéphyr soulève,
Flotte légèrement comme l'ombre d'un rêve
Qui passe sur ses yeux !
............................................
 
Que ton sommeil est doux, ô vierge ! ô ma colombe !
Comme d'un cours égal ton sein monte et retombe
Avec un long soupir !
Deux vagues que blanchit le rayon de la lune,
D'un mouvement moins doux viennent l'une après l'une
Murmurer et mourir ! 
 
Laisse-moi respirer sur ces lèvres vermeilles 
Ce souffle parfumé !...Qu'ai-je fait ? Tu t'éveilles :
L'azur voilé des cieux 
Vient chercher doucement ta timide paupière ; 
Mais toi, ton doux regard, en voyant la lumière, 
N'a cherché que mes yeux !
 
Ah ! que nos longs regards se suivent, se prolongent, 
Comme deux purs rayons l'un dans l'autre se plongent,
Et portent tour à tour
Dans le coeur l'un de l'autre une tremblante flamme,
Ce jour intérieur que donne seul à l'âme
Le regard de l'amour !
 
Jusqu'à ce qu'une larme aux bords de ta paupière, 
De son nuage errant te cachant la lumière,
Vienne baigner tes yeux,
Comme on voit, au réveil d'une charmante aurore,
Les larmes du matin, qu'elle attire et colore,
L'ombrager dans les cieux.
.................................................
 
Parle-moi ! Que ta voix me touche ! 
Chaque parole sur ta bouche 
Est un écho mélodieux ! 
Quand ta voix meurt dans mon oreille, 
Mon âme résonne et s'éveille,
Comme un temple à la voix des dieux !
 
Un souffle, un mot, puis un silence, 
C'est assez : mon âme devance 
Le sens interrompu des mots, 
Et comprend ta voix fugitive,
Comme le gazon de la rive 
Comprend le murmure des flots.
 
Un son qui sur ta bouche expire, 
Une plainte, un demi-sourire, 
Mon coeur entend tout sans effort :
Tel, en passant par une lyre, 
Le souffle même du zéphyre 

Devient un ravissant accord !

Par Noor Delice - Publié dans : Poèmes
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Mardi 8 septembre 2 08 /09 /Sep 07:56



                                                                                 Gabrielle d'Estrées et sa soeur



Tétin refait, plus blanc qu'un œuf, (1)
Tétin de satin blanc tout neuf,
Toi qui fait honte à la rose
Tétin plus beau que nulle chose,
Tétin dur, non pas tétin voire (2)
Mais petite boule d'ivoire
Au milieu duquel est assise
Une fraise ou une cerise
Que nul ne voit, ne touche aussi,
Mais je gage qu'il en est ainsi.
Tétin donc au petit bout rouge,
Tétin qui jamais ne se bouge,
Soit pour venir, soit pour aller,
Soit pour courir, soit pour baller (3)
Tétin gauche, tétin mignon,
Toujours loin de son compagnon,
Tétin qui portes témoignage
Du demeurant du personnage, (4)
Quand on te voit, il vient à maints
Une envie dedans les mains (5)
De te tâter, de te tenir :
Mais il se faut bien contenir
D'en approcher, bon gré ma vie,
Car il viendrait une autre envie.
Ô tétin, ni grand ni petit,
Tétin mûr, tétin d'appétit,
Tétin qui nuit et jour criez
«Mariez moi tôt, mariez !»
Tétin qui t'enfles, et repousses
Ton gorgias de deux bons pouces : (6)
A bon droit heureux on dira
Celui qui de lait t'emplira,
Faisant d'un tétin de pucelle,
Tétin de femme entière et belle.



                                                                                                                                Clément Marot

Par Noor Delice - Publié dans : Poèmes
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