Louÿs, 1870-1925

Dimanche 7 mars 7 07 /03 /Mars 07:20


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Les arbres des forêts sont des femmes très belles

Dont l'invisible corps sous l'écorce est vivant.
La plus pure eau du ciel les abreuve, et le vent
En séchant leurs cheveux les couronne d'ombrelles.
 
 
Leur front n'est pas chargé de la tour des Cybèles :
L'ombre seule des fleurs sur leur regard mouvant
Retombe, et, le long de leurs bras se poursuivant,
Tournent les lierres verts qu'empourprent les rubelles*.
 
 
Les arbres des forêts sont des femmes debout
Qui le jour portent l'aigle et la nuit le hibou,
Puis les regardent fuir sur la terre inconnue.
 
 
La rapide espérance et le rêve incertain
S'envolent tour à tour de leur épaule nue
Et la captive en pleurs s'enracine au destin.
Par Noor Delice - Publié dans : Louÿs, 1870-1925
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Mercredi 4 novembre 3 04 /11 /Nov 06:42
                                                       Peinture: Carolus Duran "Le Baiser"



Je baiserai d'un bout à l'autre les longues ailes

noires de ta nuque, ô doux oiseau, colombe prise, dont
le coeur bondit sous ma main.
 
Je prendrai ta bouche dans ma bouche comme un
enfant prend le sein de sa mère. Frissonne !...
car le baiser pénètre pofondément et suffirait à l'amour.
 
Je promènerai ma langue légère sur tes bras,
autour de ton cou, et je ferai tourner sur tes côtes
chatouilleuses la caresse étirante des ongles.
 
Ecoute bruire en ton oreille toute la rumeur de la
mer... Mnasidika ! ton regard me fait mal. J'enfermerai
dans mon baiser tes paupières brûlantes comme des lèvres.
Par Sensualitesetdouceurs - Publié dans : Louÿs, 1870-1925
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Mercredi 14 octobre 3 14 /10 /Oct 01:31
                                                                              Dita Von Teese


Une femme s'enveloppe de laine blanche. Une autre se vêt de  soie et d'or. Une autre se couvre de fleurs, de feuilles vertes et de  raisins.

 
 
Moi je ne saurais vivre que nue. Mon amant, prends-moi comme  je suis : sans robe ni bijoux ni sandales, voici Bilitis toute seule.
 
 
Mes cheveux sont noirs de leur noir et mes lèvres rouges de leur  rouge. Mes boucles flottent autour de moi, libres et rondes  comme des plumes.
 
 
Prends moi telle que ma mere m'a faite dans une nuit d'amour  lointaine, et si je te plais ainsi n'oublie pas de me le dire.
 
Par Sensualitesetdouceurs - Publié dans : Louÿs, 1870-1925
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Dimanche 20 septembre 7 20 /09 /Sep 08:57



Tout près du sexe qui fleurit dans les poils roses

Il est pour les amants une place à baisers.
C’est là que rêvent les visages épuisés
Et que la cuisse est tendre aux sourires moroses.
 
Nul duvet, si léger qu’il soit, n’y vient ravir
L’extase de la lèvre à la peau qui frissonne
Et la chair fraîche y peut lentement assouvir
Le cruel amoureux qu’un charme passionne.
 
Plus douce que la joue et pure que les seins,
La cuisse est là si blanche au milieu des coussins
Que la bouche y promène en souriant sa grâce,
 
Et cherche à ranimer sous les baisers voilés
La trace et le parfum des spermes écoulés
Sur le grain d’une peau voluptueuse et grasse.
Par Noor Delice - Publié dans : Louÿs, 1870-1925
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Lundi 31 août 1 31 /08 /Août 08:40





I

 

 

C’est l’histoire d’un roi et sa reine qui eurent douze filles en dix ans. Quand l’aînée eut 18 ans, le saint confesseur demanda audience au roi. Il lui avoua que le Malin tentait les princesses et même si c’était en vain, celles-ci se soulageaient entre elles pour compenser l’absence d’hommes. Le roi décida d’envoyer la reine et le confesseur dans un monastère. dès que la reine et le prélat eurent quitté le palais, Gonzalve en profita pour appeler une de ses maîtresses et lui demanda si elle était au courant des pratiques de ses filles. Elles étaient à point et le roi en voulut une pour la nuit. La maxime des filles du roi était : « branlez-vous les unes les autres ». Louÿs se moque des principes chrétiens en les comparant à la grivoiserie. Gonzalve choisit une fille au sort en tirant les poils du vagin se sa maîtresse. Comme il en tira sept, c’est sa septième fille qui l’emporta; Septima. Celle-ci n’avait que 13 ans et était encore pucelle. Le roi pensait comme sa maîtresse que ce serait dommage de la dépuceler par devant.

 

 

II

 

 

Septima entra dans la chambre de son père avec Chloris, la maîtresse du roi. Elle était nue et ne voulait pas être sage. Septima se moquait bien de la vertu et se vanta de ce qu’elle aimait faire avec Chloris. Septima était prête à tout faire avec son père (comme dans Trois filles et leur mère, Louÿs fantasme sur l’inceste) mais elle voulait que Chloris fasse l’amour avec Gonzalve d’abord pour qu’elle apprenne de visu. Septima se laissa sodomiser par son père et si elle souffrit, elle pensa quand même que c’était une preuve d’amour filial.

 

 

III

 

 

Chloris se fit maîtresse de cérémonie et déclara que le roi ne pouvait se dépuceler sa fille et que c’était à Septima de nommer trois de ses soeurs entre lesquelles le roi daignerait désigner celle qui passerait la nuit avec lui. Septima désigna Tertia et le roi en fut ravi. Tertia ne perdit pas de temps, elle se déshabilla et fit l’amour avec Chloris et après cela embrassa sa soeur Septima. Celle-ci questionna sa soeur sur ses pratiques sexuelles. Elle savait qu’elle se branlait avec un godmiché qu’elle s’était fait avec une peau de gant. Septima se vanta d’avoir été enculée et Tertia lui demanda par qui. Tertia en voulait à sa soeur car elle était jalouse. Chloris était allé chercher le godmiché de Tertia et cette dernière voulut se venger en l’utilisant sur sa soeur mais c’est Chloris qui le désirait.

 

 

IV

 

 

Le roi revint dans sa chambre. Il demanda à Tertia ce qu’elle savait le mieux et elle lui répondit : la pudeur. Elle n’était pas venue nue, elle ne se rasait pas pour cacher son vagin et elle s’était mis un godmiché dans le cul pour ne pas se faire enculer par Gonzalve. Pourtant son père savait qu’elle brûlait de se faire sodomiser. Tertia pensait que plus les filles faisaient l’amour et plus elles étaient vertueuses. Enfin, Tertia s’offrit à son père.

 

 

V

 

 

Le lendemain soir, il fut décidé que ce serait le tour de Prima. Elle se présenta seule et sans trouble. Gonzalve demanda à sa fille ce qu’elle savait le mieux. Septima avait dit la morale, Tertia la pudeur et Prima répondit faire bander son père. Elle lui fit une fellation et avala son foutre puis elle ouvrit les lèvres et sourit tendrement. Elle lui dit qu’elle avait cinq cons : les aisselles, l’anus, la bouche et le vagin. Son caprice était de ne pas de se laisser voir le vagin sans qu’il reçoive un baiser. Le roi en perdit la tête. Elle dit qu’elle aimait toutes ses soeurs et qu’elles étaient ravies de la lécher et que c’était son plaisir de les tenter. Quand Prima montra son vagin au roi, celui-ci accepta d’offrir la caresse que les jeunes se font entre elles même s’il n’y était point naturellement porté.

 

 

VI

 

 

Prima, après l’amour, intrigua avec son père pour lui faire désirer les plus petites de ses soeurs. Elle dit au roi que Puella, qui n’avait pourtant que neuf ans, était la plus vicieuse. Puella vint dans la chambre du roi. Prima la pressa de ne dire que la vérité. La petite avoua qu’une petite fille n’était qu’une « pauvre petite saloperie qui fait tout et ne jouit pas ». Et de le prouver en suçant les poils des aisselles de Prima et ensuite son vagin. Elle avoua aussi qu’elle aimait lécher le vagin de ses soeurs après qu’elle aient pissé et qu’elle trouvait ça bon. Pire, elle dit que quand les grandes avaient leurs règles, c’était encore meilleur ! Louÿs égale presque Sade dans les fantasmes liés à la saleté et au sexe. Et ce n’est pas fini puisqu’il révèle que Prima voulait montrer à son père comment elle savait enculer Puella avec un godmiché. Mais le roi un peu pervers voulait que ce soit la plus petite qui sodomise la grande.

 

 

VII

 

 

Prima avoua à son père un autre vice de Puella. La petite aimait par-dessus tout lécher l’anus de sa grande soeur. Prima appela Puella, elle voulut que sa soeur suce Gonzalve pendant qu’elle la sodomiserait. Des deux soeurs, la plus agitée après cette longue scène fut Prima. Prima courut jusqu’à l’appartement de sa soeur favorite qu’elle n’avait pas voulu nommer au roi. Quarta était ravie de l’arrivée de Prima et lui proposa de faire l’amour. Ensuite, Prima raconta tout ce qu’elle avait fait avec son père et Puella. Quarta, qui était vierge par devant, voulut se faire dépuceler par Prima avec le godmiché de Chloris. Elle fut ainsi plus heureuse qu’elle ne l’avait rêvé.

 

 

VIII

 

 

Lorsque fut la septième nuit, le roi prit conseil de Tertia qui lui répondit de faire venir Secunda c’est avec elle que Tertia couchait tous les soirs mais elle pensait qu’elle était d’une vraie connerie. Gonzalve demanda également à Secunda ce qu’elle savait le mieux et elle répondit qu’elle était une misérable pécheresse. Elle avouait qu’elle se branlait en regardant son vagin à l’aide d’un miroir et qu’elle éprouva de la concupiscence pour Tertia.

                                                                                                    Pierre Louÿs



Ce court récit est comme Trois filles et leur mère excessif dans la perversion. Il révèle les fantasmes de Louÿs et doit être pris au second degré.

Par Noor Delice - Publié dans : Louÿs, 1870-1925
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