Poèmes

Dimanche 9 août 7 09 /08 /Août 16:51




Effleure
Doucement tes lèvres
Vestibule de soie et moi
Préparant mon entrée en fièvre
Suspendu au dessus de toi
Vois
Ce duvet cette coiffure
Au milieu de tes jambes nues
Sens
Cette odeur de chevelure
Et de marine confondue
Entend
Ton ventre murmure
Même le mien a entendu
 
Tu ne dis rien juste une injure
De ta bouche jaillit le vent
Et la liqueur de ma blessure
Goutte
C’est le chant le plus émouvant

                                                                                             André Cayrel

Par Noor Delice - Publié dans : Poèmes
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires
Vendredi 7 août 5 07 /08 /Août 13:19


                                                                                       Peinture: Sabin Balasa

J'ai rêvé l'archipel parfumé, montagneux,
Perdu dans une mer inconnue et profonde
Où le naufrage nous a jetés tous les deux
Oubliés loin des lois qui régissent le monde.
 
Sur le sable étendue en l'or de tes cheveux,
Des cheveux qui te font comme une tombe blonde,
Je te ranime au son nouveau de mes aveux
Que ne répéteront ni la plage ni l'onde.
 
C'est un rêve. Ton âme est un oiseau qui fuit
Vers les horizons clairs de rubis, d'émeraudes,
Et mon âme abattue est un oiseau de nuit.
 
Pour te soumettre, proie exquise, à mon ennui
Et pour te dompter, blanche, en mes étreintes chaudes,
Tous les pays sont trop habités aujourd'hui


                                                                                                                                                                                    Charles Cros
Par Noor Delice - Publié dans : Poèmes
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires
Jeudi 6 août 4 06 /08 /Août 14:02




                                                                                   Gravure: Marcel Gromaire




Dans le fauteuil bleu, large comme un lit,
Aux bras enlaçants comme une caresse,
Elle est toute nue et toute en ivresse,
Devant la candeur du miroir poli.

Un signe coquet qui semble un grain d'orge,
Tressaille et tressaute en brusques élans,
Entre ses deux seins gonflés et brûlants,
Ses cheveux défaits roulent sur sa gorge.

Le cou renversé, le flanc qui se tord,
Les jarrets tendus, ses cuisses ouvertes,
Tout son corps se cambre, et ses doigts alertes
Fouillent l'ombre rose où frise de l'or !

Vite ! vite ! et toujours plus vite !
Sa main s'accélère et son bras frémit ;
Ses yeux tournoyants sont clos à demi
Et son ventre blanc s'élève et palpite !

Vite ! encor plus vite ! un rauque soupir !
Un sourire étrange ! Elle a rendu l'âme...
Et sa main s'arrête, et sa chair se pâme ;
Son souffle prssé paraît s'assoupir...

Plus rien ! Le silence ! Elle est toute pâle !...
Soudain, le dsir la reprend, la tient.
Sa hanche se crispe et sa main... revient.
Vite ! vite ! vite ! et vite !... Elle râle !

Le soir tombe ; et tout d'ombre se remplit.
On ne perçoit plus que des profils vagues...
A peine peut-être un reflet de bagues
Eperdument tremble au miroir poli !...

                                                                                                   Louis Marsolleau
Par Noor Delice - Publié dans : Poèmes
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mercredi 5 août 3 05 /08 /Août 19:47






Le clitoris en fleur, que jalousent les roses,
Aspire sous la robe, à l'invincible amant ;
Silence, vent du soir ! taisez-vous, cœurs moroses !
Un souffle a palpité sous le blanc vêtement.

Béatrix, Héloïse , Eve, Clorinde , Elvire ,
Héroïnes d'amour, prêtresses de l'art pur,
Chercheuses d'infini, cachez-vous de l'azur !

D'astre en astre montez, aux accents de la lyre
Loin des soupirs humains ; plus haut, plus haut encor,
Volez, planez, rêvez parmi les sphères d'or !

Le printemps fait jaillir les effets hors des causes ;
La lune irrite, ô mer ! ton éternel tourment,
Et le désir en flamme ouvre amoureusement
Le clitoris en fleur qui jalouse les roses.

                                                                 HENRI CANTEL (1869)

Par Noor Delice - Publié dans : Poèmes
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires
Mercredi 5 août 3 05 /08 /Août 19:38


                                                                                   Peinture: Hendrick Terbrugghen


Sy vostre main blanche et legere
Anime et donne au luth la voix,
Jugez ce qu’elle pourroit faire
D’un autre instrument que de bois.

Croyez, belle menestriere,
Pendant que vous avez le choix,
Remuez un peu le derrière,
Et non pas sy souvent les doigts.

Le luth pour un temps peut vous plaire,
Mais ce plaisir ne dure guière :
Il ennuye et lasse par fois ;

Mais un vit fait tout le contraire,
Car son entretien ordinaire
Faict que les ans semblent des mois.

                                                                                            Anonyme (1616)

Par Noor Delice - Publié dans : Poèmes
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires

Présentation

Derniers Commentaires

Calendrier

Avril 2025
L M M J V S D
  1 2 3 4 5 6
7 8 9 10 11 12 13
14 15 16 17 18 19 20
21 22 23 24 25 26 27
28 29 30        
<< < > >>

PENSEES

Marah link 

Time is running out...

Vos Coups de Coeurs

Jean Ziegler

Livre

Syndication

  • Flux RSS des articles

Recherche

Créer un Blog

Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés