Dimanche 15 novembre 7 15 /11 /Nov 16:36




Alors la voiture se transformait en bulle d’intimité chaude, mouvante, émouvante.

Lui conduisait sans impatience, il roulait en s’ouvrant des passages dans le paysage, renouvelant sans cesse son désir d’elle.

Pour elle, plus rien n’existait que ces instants de partage, de joyeuseté, de vivance infinie.

Le voyage n’était pas un but, il prenait le sens dans les gestes partagés.

Elle savait sa demande inépuisable et l’amplifiait à chaque rencontre. Il affirmait en riant qu’il choisissait toujours des voitures à boîte automatique « pour avoir une main disponible aux étonnements de la vie ».

Elle l’avait entendu dire aussi, et ils en riaient chaque fois : « A quoi bon remettre aux deux mains, ce qu’il est possible de vivre avec une ! »

La ceinture de sécurité était le grand ennemi de leur rencontre. Ils se l’imposaient au début puis la laissaient détendue et inutile sur l’épaule, car elle gênait la progression vers le ventre et plus bas encore.

Mais l’obstacle le plus redoutable restait le collant. Avec un blue-jean, un pantalon serré ils se débrouillaient sans trop de difficultés, mais le collant, abominable, seconde peau, qui collait à la première, demandait des efforts quasi surhumains !

Par Noor Delice - Publié dans : Jacques Salomé - Communauté : Hommage à la Féminité
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Samedi 14 novembre 6 14 /11 /Nov 16:29




Elle l’appelait « mon offrant » et c’est elle qui lui donnait son ventre, sa bouche et ses seins avec une générosité sans retenue, avec une liberté qui n’avait cours que dans certains rêves.

Quand il caressait doucement son téton au travers du corsage, elle ouvrait quelques boutons pour qu’il puisse atteindre directement la peau, la rondeur veloutée, la pointe du sein si présente, si vivante, si appelante.

Son geste premier à lui, fondamental, inscrit depuis si longtemps dans son attente, était de caresser longtemps, longtemps tout autour de l’aréole, de modeler, de retenir avec tous ses sens en éveil, le charnu, le moelleux en sa partie extrême.

Une émotion fulgurante l’envahissait et l’étonnait chaque fois d’avoir ainsi accès à tant de douceur, à tant d’émerveillement et surtout à autant de confiance et d’abandon.

Il recevait son propre émoi à elle, sa sensibilité, ses gémissements comme un miracle.

Parfois elle appuyait doucement sa main contre la sienne, puis pressant fermement et gonflait sa poitrine pour mieux l’accueillir. Tout le haut de son corps semblait s’épanouir comme une fleur se gorgeant d’un premier soleil.

« Mon tout doux, mon tout doux », murmurait-elle à celui qui s’émerveillait de l’abondance e tant d’offrandes.

Elle n’hésitait jamais, quelle que soit la distance à parcourir, à entrouvrir son corsage, à favoriser le passage de sa main, à accueillir à plein désir sa caresse.

Quand elle en portait un, elle dégrafait son soutien-gorge pour libérer plus d’espace à sa rencontre et à son impatience.


Du livre "Je croyais qu'il suffisait de t'aimer"

Par Noor Delice - Publié dans : Jacques Salomé - Communauté : Hommage à la Féminité
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Mercredi 11 novembre 3 11 /11 /Nov 13:39




Tes paroles ont des musiques cristallines.  
Rien qu'à les écouter, que de fois j'ai joui !  
Je pâme, les yeux clos, et presque évanoui,  
Quand, pour me parler bas, dans le cou, tu t'inclines.  
 
 
 
Ce n'est pas de ton souffle embaumant les pralines  
Que je me grise alors ; c'est du ton inouï  
Que tu mets dans un mot quelconque un simple oui.  
Ta bouche a des façons de prononcer câlines.  
 
 
 
Voilà ce qui me fait tous les sens engourdis.  
Je t'écoute, mais sans savoir ce que tu dis,  
Comme si tu parlais une langue inconnue ;  
 
 
 
Je me laisse couler dans l'extase ; et je sens  
Une invisible main passer sur ma peau nue,  
Car tes paroles mêmes ont des doigts caressants.  
 
 
                                                              Jean Richepin
Par Noor Delice - Publié dans : Poèmes
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Mercredi 11 novembre 3 11 /11 /Nov 12:51






...les mots que l'on ne dit pas

sont les fleurs en boutons du désir.
Par Noor Delice - Publié dans : Poèmes - Communauté : Hommage à la Féminité
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Mardi 10 novembre 2 10 /11 /Nov 12:46




« Cette fumée de bois humide qui bleuit la crête de mes arbres quand le voisin brûle ses bois morts, qui la retiendra juste un peu pour te l’offrir ?

Qui dessinera la joie de mes attentes, la peine de tes silences ?

Le vent, le vent brassant l’espace du ciel, conquérant insatiable des nuages qu’il lie ou délie au gré de sa mouvance.

Aujourd’hui je te dis le vent.

Hier c’était le bruit de l’eau quand la fontaine que tu connais se nappe et s’irise, quand chaque goutte fait le plein de vie.

Et puis cette sculpture dense dans sa présence, choisie ensemble et que tu m’as vue installer avec tant de soin.

 

Couple déchiré, corps éclatés et cependant si tendres.

 

Bronze d’un homme et d’une femme à notre image, si ardents de se rencontrer, si blessés à se séparer, si intenses dans leur différence au-delà de l’effleurement de la rencontre, couple hors du temps, des exigences ou des attentes qui stérilisent. Bien plus loin que l’absence je te recrée sans cesse, ma vivante.

 

Il y a des étincelles de lumière qui jaillissent à la croisée des désirs, j’en garde les vibrations légères pour rassembler l’incertain de mon existence, le tenace de ma présence à toi.

C’est ainsi que je te garde au plus précieux.

 

Mes pleurs viennent plus tard, ils surgissent en larmes de fêtes pétillantes pour recréer les bulles fragiles d’instants si présents à jamais perdus.

Combien ai-je assassiné de possibles avec toi, près de toi, de n’avoir pas su protéger plus fort, plus près, nos échanges.

Mais sais-tu le nombre de fois où j’ai envoyé vers toi des comètes de baisers dorés, des pensées chargés d’émotions et d’enthousiasmes.

Je garde chaque fois à tout instant un baiser-relais à déposer sur ton oreille gauche en fermant les yeux pour te voir et te sentir vibrer en moi… »

 


 

Il pouvait lui écrire encore sans qu’il puisse se résoudre à lui envoyer la lettre :

 

 

« J’avais les yeux qui criaient de tant te regarder lors de notre dernière rencontre. Je voulais ralentir le temps, immobiliser l’espace où tu tenais et déposer entre les fibres secrètes de chaque seconde le germe d’un possible à vivre encore ensemble… »

 

Extrait de "Je croyais qu'il suffisait t'aimer"

Par Noor Delice - Publié dans : Jacques Salomé - Communauté : Histoire érotique
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