Mardi 10 novembre 2 10 /11 /Nov 12:46




« Cette fumée de bois humide qui bleuit la crête de mes arbres quand le voisin brûle ses bois morts, qui la retiendra juste un peu pour te l’offrir ?

Qui dessinera la joie de mes attentes, la peine de tes silences ?

Le vent, le vent brassant l’espace du ciel, conquérant insatiable des nuages qu’il lie ou délie au gré de sa mouvance.

Aujourd’hui je te dis le vent.

Hier c’était le bruit de l’eau quand la fontaine que tu connais se nappe et s’irise, quand chaque goutte fait le plein de vie.

Et puis cette sculpture dense dans sa présence, choisie ensemble et que tu m’as vue installer avec tant de soin.

 

Couple déchiré, corps éclatés et cependant si tendres.

 

Bronze d’un homme et d’une femme à notre image, si ardents de se rencontrer, si blessés à se séparer, si intenses dans leur différence au-delà de l’effleurement de la rencontre, couple hors du temps, des exigences ou des attentes qui stérilisent. Bien plus loin que l’absence je te recrée sans cesse, ma vivante.

 

Il y a des étincelles de lumière qui jaillissent à la croisée des désirs, j’en garde les vibrations légères pour rassembler l’incertain de mon existence, le tenace de ma présence à toi.

C’est ainsi que je te garde au plus précieux.

 

Mes pleurs viennent plus tard, ils surgissent en larmes de fêtes pétillantes pour recréer les bulles fragiles d’instants si présents à jamais perdus.

Combien ai-je assassiné de possibles avec toi, près de toi, de n’avoir pas su protéger plus fort, plus près, nos échanges.

Mais sais-tu le nombre de fois où j’ai envoyé vers toi des comètes de baisers dorés, des pensées chargés d’émotions et d’enthousiasmes.

Je garde chaque fois à tout instant un baiser-relais à déposer sur ton oreille gauche en fermant les yeux pour te voir et te sentir vibrer en moi… »

 


 

Il pouvait lui écrire encore sans qu’il puisse se résoudre à lui envoyer la lettre :

 

 

« J’avais les yeux qui criaient de tant te regarder lors de notre dernière rencontre. Je voulais ralentir le temps, immobiliser l’espace où tu tenais et déposer entre les fibres secrètes de chaque seconde le germe d’un possible à vivre encore ensemble… »

 

Extrait de "Je croyais qu'il suffisait t'aimer"

Par Noor Delice - Publié dans : Jacques Salomé - Communauté : Histoire érotique
Ecrire un commentaire - Voir les 4 commentaires
Retour à l'accueil

Présentation

Derniers Commentaires

Calendrier

Mai 2024
L M M J V S D
    1 2 3 4 5
6 7 8 9 10 11 12
13 14 15 16 17 18 19
20 21 22 23 24 25 26
27 28 29 30 31    
<< < > >>

PENSEES

Marah link 

Time is running out...

Vos Coups de Coeurs

Jean Ziegler

Livre

Syndication

  • Flux RSS des articles

Recherche

Créer un Blog

Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés