Mercredi 14 octobre 3 14 /10 /Oct 01:31
                                                                              Dita Von Teese


Une femme s'enveloppe de laine blanche. Une autre se vêt de  soie et d'or. Une autre se couvre de fleurs, de feuilles vertes et de  raisins.

 
 
Moi je ne saurais vivre que nue. Mon amant, prends-moi comme  je suis : sans robe ni bijoux ni sandales, voici Bilitis toute seule.
 
 
Mes cheveux sont noirs de leur noir et mes lèvres rouges de leur  rouge. Mes boucles flottent autour de moi, libres et rondes  comme des plumes.
 
 
Prends moi telle que ma mere m'a faite dans une nuit d'amour  lointaine, et si je te plais ainsi n'oublie pas de me le dire.
 
Par Sensualitesetdouceurs - Publié dans : Louÿs, 1870-1925
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Lundi 12 octobre 1 12 /10 /Oct 15:34



Parlez-moi d' amour
Redites-moi des choses tendres
Votre beau discours
Mon cœur n' est pas las de l' entendre
Pourvu que toujours
Vous répétiez ces mots suprêmes
Je vous aime

Vous savez bien
Que dans le fond je n' en crois rien
Mais cependant je veux encore
Écouter ce mot que j' adore
Votre voix aux sons caressants
Qui le murmure en frémissant
Me berce de sa belle histoire
Et malgré moi je veux y croire

[Refrain]

Il est si doux
Mon cher trésor, d' être un peu fou
La vie est parfois trop amère
Si l' on ne croit pas aux chimères
Le chagrin est vite apaisé
Et se console d' un baiser
Du cœur on guérit la blessure
Par un serment qui le rassure
Par Sensualitesetdouceurs - Publié dans : Un peu de Musique
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Samedi 10 octobre 6 10 /10 /Oct 08:49




Une forme nue et qui tend les bras,
Qui désire et qui dit : Est-ce possible ?
Yeux illuminés de joie indicible,
— Qui peut, diamants, nombrer vos carats !

 

Bras si las quand les étreintes les rompent.
Chair d'un autre corps pliée à mon gré,
Et grands yeux si francs, surtout quand ils trompent,
— Salez moins vos pleurs, car je les boirai.

 

Au frisson debout elle est, endormie,
Un cher oreiller en qui bat un coeur ;
Mais rien n'est plus doux que sa bouche amie,
Que sa bouche amie, et c'est le meilleur.

 

Nos bouches, formez une seule alcôve,
Comme on unit deux cages par leurs bouts
Pour célébrer un mariage fauve
Où nos langues sont l'épouse et l'époux.

 

Tel Adam qu'animé une double haleine
A son réveil trouve Ève à son côté,
Mes sommeils enfuis, je découvre Hélène,
Vieux mais éternel nom de la beauté.
Au fond des temps par un cor chevroté :

 

— Hélène,
La plaine
Hellène
Est pleine
D'Éros.
Vers Troie
La proie,
S'éploie
La joie
D'Argos.

 

L'agile
Achille
Mutile
La ville
Où pâme
Priam.
Le sillon de son char qui traîne
Hector à l'entour des remparts
Encadre un miroir où la reine
Toute nue et cheveux épars,
La reine
Hélène
Se pare.

 

— Hélène,
La plaine
Hellène
Est pleine
D'amour.

 

Le vieux Priam implore sur la tour :

 

— Achille, Achille, ton coeur est plus dur
Que l'or, l'airain, le fer des armures,
Achille, Achille, plus dur que nos murs,
Que les rochers bruts de nos remparts !

 

A son miroir Hélène se pare :

 

— Mais non, Priam, il n'est rien si dur
Que le bouclier d'ivoire de mes seins ;
Leur pointe s'avive au sang des blessures,
De corail comme l'oeil de blancs oiseaux marins :

 

Dans la prunelle froide on voit l'âme écarlate.
Il n'est rien si dur, non, non, non, Priam.

 

Paris archer
Comme Cupidon
S'en vient flécher
Achille au talon ;

 

Pâris Éros
Si blond et si rosé,
Le beau Paris, juge des déesses,
Qui choisit d'être amant d'une femme ;
Le ravisseur d'Hélène de Grèce,
Fils de Priam,
Paris l'archer est découvert :
Sur sa trace éperdue exulte un char de guerre,
Son sexe et ses yeux morts nourrissent les vautours :

 

— Hélène,
La plaine
Hellène
Est pleine
D'amour.

 

Destin, Destin, trop cruel Destin !
Le buveur du sang des mortels festoie :
Les corps hellènes jonchent la plaine de Troie,
Destin et vautours font même festin.
Trop cruel Destin, dur aïeul des dieux !

 

— Destin n'est qu'un mot, et les cieux sont vides.
S'il était des cieux autres que mes yeux.
Mortels, osez en scruter sans pâlir
L'abîme de bleu, l’arrêt s'y peut lire :
L'époux et l'amant, Ménélas, Pâris,
Sont morts et de morts la plaine est couverte
Pour faire à mes pieds un plus doux tapis,
Un tapis d'amour qui palpite et bouge ;
Et puis j'ai souvent une robe verte

 

Et... je ne sais pas... ces jours là, j'aime le rouge.

 

                                                                       


                                                                                         A Jarry

Par Sensualitesetdouceurs - Publié dans : Poèmes
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Samedi 10 octobre 6 10 /10 /Oct 08:38
                                                                            Peinture: Courbet *Femme couchee*


Je cherche un petit bois touffu,

Que vous portez, Aminthe,
Qui couvre, s'il n'est pas tondu
Un gentil labyrinthe.
Tous les mois, on voit quelques fleurs
Colorer le rivage ;
Laissez-moi verser quelques pleurs
Dans ce joli bocage.
 
- Allez, monsieur, porter vos pleurs
Sur un autre rivage ;
Vous pourriez bien gâter les fleurs
De mon joli bocage ;
Car, si vous pleuriez tout de bon,
Des pleurs comme les vôtres
Pourraient, dans une autre saison,
M'en faire verser d'autres.
 
- Quoi ! vous craignez l'évènement
De l'amoureux mystère ;
Vous ne savez donc pas comment
On agit à Cythère ;
L'amant, modérant sa raison,
Dans cette aimable guerre,
Sait bien arroser la gazon
Sans imbiber la terre.
 
- Je voudrais bien, mon cher amant,
Hasarder pour vous plaire ;
Mais dans ce fortuné moment
On ne se connait guère.
L'amour maîtrisant vos désirs,
Vous ne seriez plus maître
De retrancher de nos plaisirs
Ce qui vous donna l'être.


                                                                                          Voltaire
 
Par Sensualitesetdouceurs - Publié dans : Poèmes
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Vendredi 2 octobre 5 02 /10 /Oct 13:05

                                                      Peinture:
Artemisia Gentileschi "Venus et Cupidon"



Il est passé, ce moment des plaisirs

dont la vîtesse a trompé mes desirs ;
il est passé ; ma jeune et tendre amie,
ta jouissance a doublé mon bonheur.
Ouvre tes yeux noyés dans la langueur,
et qu' un baiser te rappelle à la vie.
Celui-là seul connoît la volupté,
celui-là seul sentira son ivresse,
qui peut enfin avec sécurité
sur le duvet posséder sa maîtresse.
Le souvenir des obstacles passés
donne au présent une douceur nouvelle ;
à ses regards son amante est plus belle ;
tous les attraits sont vus et caressés.
Avec lenteur sa main voluptueuse
d' un sein de neige entr' ouvre la prison,
et de la rose il baise le bouton
qui se durcit sous sa bouche amoureuse.
Lorsque ses doigts, égarés sur les lis,
viennent enfin au temple de Cypris,
de la pudeur prévenant la défense,
par un baiser il la force au silence.
Il donne un frein aux aveugles desirs ;
la jouissance est long-tems différée ;
il la prolonge, et son ame enivrée
boit lentement la coupe des plaisirs.
éléonore, amante fortunée,
reste à jamais dans mes bras enchaînée.
Trouble charmant ! Le bonheur qui n' est plus
d' un nouveau rouge a coloré ta joue ;
de tes cheveux le ruban se dénoue,
et du corset les liens sont rompus.
Ah ! Garde-toi de ressaisir encore
ce vêtement qu' ont dérangé nos jeux ;
ne m' ôte point ces charmes que j' adore,
et qu' à la fois tous mes sens soient heureux.
Nous sommes seuls, je desire, et tu m' aimes ;
reste sans voile, ô fille des amours !
Ne rougis point ; les graces elles-mêmes
de ce beau corps ont formé les contours.
Partout mes yeux reconnoissent l' albâtre,
partout mes doigts effleurent le satin.
Foible pudeur, tu résistes en vain,
des voluptés je baise le théâtre.
Pardonne tout, et ne refuse rien,
éléonore ; amour est mon complice.
Mon corps frissonne en s' approchant du tien.
Plus près encor, je sens avec délice
ton sein brûlant palpiter sous le mien.
Ah ! Laisse-moi, dans mes transports avides,
boire l' amour sur tes lèvres humides.
Oui, ton haleine a coulé dans mon coeur,
des voluptés elle y porte la flamme ;
objet charmant de ma tendre fureur,
dans ce baiser reçois toute mon ame.
à ces transports succède la douceur
d' un long repos. Délicieux silence,
calme des sens, nouvelle jouissance,
vous donnez seuls le suprême bonheur !
Puissent ainsi s' écouler nos journées
aux voluptés en secret destinées !
Qu' un long amour m' assure tes attraits ;
qu' un long baiser nous unisse à jamais.
Laisse gronder la sagesse ennemie ;
le plaisir seul donne un prix à la vie.
Plaisir, transports, doux présens de Vénus,
il faut mourir, quand on vous a perdus !


                                                                                                                           Evariste de Parny
 
 
 
Par Sensualitesetdouceurs - Publié dans : Poèmes
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