Jeudi 17 septembre 4 17 /09 /Sep 09:16
                                                   Peinture: Sébastien Lecca "Les Amants"


Ouvrez-moi, Sincero, de vos pensers la porte.

Je désire de voir si l'amour de son trait
Vous engrave aussi bien dans le coeur mon portrait
Comme votre beau vers à mes yeux le rapporte.
 
Je ne veux pas pourtant que hors de vous il sorte,
Ni que par la faveur d'un gracieux attrait
Votre coeur soit jamais d'avec le mien distrait
Pour brûler d'une flamme ou plus douce ou plus forte.
 
Ouvrez donc, s'il vous plaît : Ah ! mon Dieu, je me vois !
Ah ! mon Dieu, que de bien, que d'honneur je reçois !
Après que vous m'avez par mille vers chantée,
 
Je me vois dans vos yeux et dedans vos écrits
Et dedans votre coeur et dedans vos esprits
Par la muse et l'amour si bien représentée.


                                                                                                                                                      Catherine Des Roches
 
Par Noor Delice - Publié dans : Poèmes
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Jeudi 17 septembre 4 17 /09 /Sep 09:11



Ta rose de pourpre, à ton clair soleil,

O Juin, étincelle enivrée ;
Penche aussi vers moi ta coupe dorée :
Mon coeur à ta rose est pareil.
 
Sous le mol abri de la feuille ombreuse
Monte un soupir de volupté ;
Plus d'un ramier chante au bois écarté,
O mon coeur, sa plainte amoureuse.
 
Que ta perle est douce au ciel parfumé,
Etoile de la nuit pensive !
Mais combien plus douce est la clarté vive
Qui rayonne en mon coeur charmé !
 
La chantante mer, le long du rivage,
Taira son murmure éternel,
Avant qu'en mon coeur, chère amour, ô Nell,
Ne fleurisse plus ton image !


                                                       Charles-Marie Leconte de Lisle
Par Noor Delice - Publié dans : Poèmes
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Mercredi 16 septembre 3 16 /09 /Sep 09:17
                                                                        la photo est empruntée d'ici link


Ha Dieu ! que j'ai de bien alors que je baisotte

Ma jeune folion dedans un riche lit
Ha Dieu ! que j'ai de bien en ce plaisant conflit,
Perdant mon plus beau sang par une douce flotte.
 
Ha Dieu ! que j'ai de bien lorsque je la mignotte,
Lorsque je la chatouille, et lorsqu'elle me rit.
Ha Dieu ! que j'ai de bien quand j'entends qu'elle dit
D'une soufflante voix : " Mon mignon, je suis morte ! "
 
Et quand je n'en puis plus, ha Dieu ! que j'ai de bien
De faire la moquette en m'ébattant pour rien.
Ha Dieu ! que j'ai de bien de pinçotter sa cuisse,
 
De lécher son beau sein, de mordre son tétault,
Ha Dieu ! que j'ai de bien en ce doux exercice,
Maniant l'honneur blond de son petit tonneau.


                                                                Marc de Papillon de Lasphrise
Par Noor Delice - Publié dans : Poèmes
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Mercredi 16 septembre 3 16 /09 /Sep 09:03


                                                                Dessin: Apou "Courbes" link



Tu as su, ô Marie, toi si belle, si femme,
Illuminer mon cœur, et mon corps, et mon âme.
Ta sensualité a enflammé mon sang,
Je t'ai aimé d'amour, à l'ombre d'Innocent.

La douceur de ton sein, la courbe de tes hanches
L'éclat malicieux de tes grands yeux pervenche
Le parfum de ta chair, ta douce carnation
Ont allumés en moi le feu de la passion.

Oui, j'ai joui de toi, de tes parfums intimes
Et quand viendrons pour moi les angoisses ultimes
Un sourire de toi calmera mes tourments,

Moi qui t'aimais d'amour, moi qui fus ton amant.
Une telle passion vaut quelques privilèges,
Car quand le cœur est pur, où est le sacrilège?

 

 

 

                                                                                                                           Jean-Victor Joubert de Mairdre

Par Noor Delice - Publié dans : Poèmes
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Mercredi 16 septembre 3 16 /09 /Sep 08:51




Nous sommes montés dans la chambre close
Où étaient venus tant d'autres soldats ;
Nous avons fermé les vieux rideaux roses ;
Nous avons couché sur le lit étroit.
- On buvait en choeur dans la salle basse ;
"À la santé des hommes de la classe !"
Dans l'escalier, tu m'as embrassé ;
Ton fichu sentait le civet de lièvre ;
Et j'ai conservé, au coin de mes lèvres,
Le goût de tes seins lourds, chauds et sucrés.

 

 

 

                                                                                                                                       Louis Charles Royer

Par Noor Delice - Publié dans : Poèmes
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