Vendredi 14 août
5
14
/08
/Août
10:12
Peinture: Phillipe Van Dyck "Le Goûter"
Mystiques barcarolles,
Romances sans paroles,
Chère, puisque tes yeux,
Couleur des cieux,
Puisque ta voix, étrange
Vision qui dérange
Et trouble l'horizon
De ma raison,
Puisque l'arôme insigne
De ta pâleur de cygne
Et puisque la candeur
De ton odeur,
Ah ! puisque tout ton être,
Musique qui pénètre,
Nimbes d'anges défunts,
Tons et parfums,
A, sur d'almes cadences
En ses correspondances
Induit mon coeur subtil,
Ainsi soit-il !
Vérlaine
Par Noor Delice
-
Publié dans : Verlaine, 1844-1896
1
Jeudi 13 août
4
13
/08
/Août
14:11
J'ai tant rêvé de toi que tu perds ta réalité.
Est il encore temps d'atteindre ce corps vivant et de
baiser sur cette bouche la naissance de la voix qui m'est chère?
J'ai tant rêvé de toi que mes bras habitues en étreignant
ton ombre a se croiser sur ma poitrine ne se plieraient pas
au contour de ton corps, peut être.
Et que, devant l'apparence réelle de ce qui me hante
et me gouverne depuis des jours et des années je deviendrais
une ombre sans doute.
J'ai tant rêvé de toi qu'il n'est plus temps sans doute
que je m'éveille. Je dors debout, le corps expose a toutes
les apparences de la vie et de l'amour et toi le seul(la seule)qui
compte aujourd'hui pour moi, je pourrais moins toucher
ton front et tes lèvres que les premières lèvres et le premier
front venu.
J'ai tant rêvé de toi, toi marche, parle, couché avec
ton fantôme qu'il ne me reste plus peut être, et pourtant,
qu'a être fantôme parmi les fantômes et plus ombre cent
fois que l'ombre qui se promène et se promènera
allègrement sur le cadran solaire de ta vie.
Robert Desnos
Par Noor Delice
-
Publié dans : Robert Desnos, 1900-1945
1
Mercredi 12 août
3
12
/08
/Août
11:26
Au point que j'expirais, tu m'as rendu le jour
Baiser, dont jusqu'au coeur le sentiment me touche,
Enfant délicieux de la plus belle bouche
Qui jamais prononça les Oracles d'Amour.
Mais tout mon sang s'altère, une brûlante fièvre
Me ravit la couleur et m'ôte la raison ;
Cieux ! j'ai pris à la fois sur cette belle lèvre
D'un céleste Nectar et d'un mortel poison.
Ah ! mon Ame s'envole en ce transport de joie !
Ce gage de salut, dans la tombe m'envoie ;
C'est fait ! je n'en puis plus, Élise je me meurs.
Ce baiser est un sceau par qui ma vie est close :
Et comme on peut trouver un serpent sous des fleurs,
J'ai rencontré ma mort sur un bouton de rose.
François Tristan L'Hérmite
Par Noor Delice
-
Publié dans : Poèmes
3
Mardi 11 août
2
11
/08
/Août
22:37
Le poème de la femme Marbre de Paros
Un jour, au doux rêveur qui l'aime,
En train de montrer ses trésors,
Elle voulut lire un poème,
Le poème de son beau corps.
D'abord, superbe et triomphante
Elle vint en grand apparat,
Traînant avec des airs d'infante
Un flot de velours nacarat :
Telle qu'au rebord de sa loge
Elle brille aux Italiens,
Ecoutant passer son éloge
Dans les chants des musiciens.
Ensuite, en sa verve d'artiste,
Laissant tomber l'épais velours,
Dans un nuage de batiste
Elle ébaucha ses fiers contours.
Glissant de l'épaule à la hanche,
La chemise aux plis nonchalants,
Comme une tourterelle blanche
Vint s'abattre sur ses pieds blancs.
Pour Apelle ou pour Cléoméne,
Elle semblait, marbre de chair,
En Vénus Anadyomène
Poser nue au bord de la mer.
De grosses perles de Venise
Roulaient au lieu de gouttes d'eau,
Grains laiteux qu'un rayon irise,
Sur le frais satin de sa peau.
Oh ! quelles ravissantes choses,
Dans sa divine nudité,
Avec les strophes de ses poses,
Chantait cet hymne de beauté !
Comme les flots baisant le sable
Sous la lune aux tremblants rayons,
Sa grâce était intarissable
En molles ondulations.
Mais bientôt, lasse d'art antique,
De Phidias et de Vénus,
Dans une autre stance plastique
Elle groupe ses charmes nus.
Sur un tapis de Cachemire,
C'est la sultane du sérail,
Riant au miroir qui l'admire
Avec un rire de corail ;
La Géorgienne indolente,
Avec son souple narguilhé,
Etalant sa hanche opulente,
Un pied sous l'autre replié.
Et comme l'odalisque d'Ingres,
De ses reins cambrant les rondeurs,
En dépit des vertus malingres,
En dépit des maigres pudeurs !
Paresseuse odalisque, arrière !
Voici le tableau dans son jour,
Le diamant dans sa lumière ;
Voici la beauté dans l'amour !
Sa tête penche et se renverse ;
Haletante, dressant les seins,
Aux bras du rêve qui la berce,
Elle tombe sur ses coussins.
Ses paupières battent des ailes
Sur leurs globes d'argent bruni,
Et l'on voit monter ses prunelles
Dans la nacre de l'infini.
D'un linceul de point d'Angleterre
Que l'on recouvre sa beauté :
L'extase l'a prise à la terre ;
Elle est morte de volupté !
Que les violettes de Parme,
Au lieu des tristes fleurs des morts
Où chaque perle est une larme,
Pleurent en bouquets sur son corps !
Et que mollement on la pose
Sur son lit, tombeau blanc et doux,
Où le poète, à la nuit close,
Ira prier à deux genoux.
Théophile Gauthier
Par Noor Delice
-
Publié dans : Gautier, 1811-1872
1
Mardi 11 août
2
11
/08
/Août
22:13
Baby
take off your coat
real slow.
Take off your shoes
I'U. take off your shoes.
Baby
take off your dress
yes
yes
yes.
You can leave your hat on -
You can leave your hat on -
You can leave your hat on.
Go on over there
turn on the light
no
all the lights.
Come over here
stand on that chair
yeah
that's right.
Raise your arms in the air
now shake 'em.
you give me reason to live - you give me reason to live -
you give me reason to live - you give me reason to live.
Sweet darling - you can leave your hat on -
You can leave your hat on
baby - you can leave your hat on -
You can leave your hat on - you can leave your hat on -
You can leave your hat on.
Suspicious minds are talkin'
they're tryin' to tear us apart !
They don't believe that it is love of mine -
They don't know what love is - they don't know what love is -
They don't know what love is - they don't know what love is -
I know what love is !
There ain't no way - you can leave your hat on -
You can leave your hat on - you can leave your hat on -
Give me the reason to live - you can leave your hat on!
Par Noor Delice
-
Publié dans : Un peu de Musique
1
Derniers Commentaires