Vendredi 21 août 5 21 /08 /Août 10:08




Lecteur, as-tu quelquefois respiré
Avec ivresse et lente gourmandise
Ce grain d'encens qui remplit une église,
Ou d'un sachet le musc invétéré ?
 
Charme profond, magique, dont nous grise
Dans le présent le passé restauré !
Ainsi l'amant sur un corps adoré
Du souvenir cueille la fleur exquise.
 
De ses cheveux élastiques et lourds,
Vivant sachet, encensoir de l'alcôve,
Une senteur montait, sauvage et fauve,
 
Et des habits, mousseline ou velours,
Tout imprégnés de sa jeunesse pure,
Se dégageait un parfum de fourrure.


                                                                                     Baudelaire

Par Noor Delice - Publié dans : Baudelaire, 1821-1867
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Vendredi 21 août 5 21 /08 /Août 09:19




Prends soin de tes souvenirs car tu ne les revivras pas deux fois

Par Noor Delice - Publié dans : Pensée du jour
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Jeudi 20 août 4 20 /08 /Août 18:14



De quelle façon ta vie serait-elle différente

si tu n'avais jamais rencontré la personne qui a tout changé?
 

Par Noor Delice - Publié dans : Pensée du jour
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Mercredi 19 août 3 19 /08 /Août 08:21




Les souvenirs sont des trésors que nous gardons enfouis

au fond de notre âme,

pour garder notre coeur au chaud quand nous sommes seuls.

Par Noor Delice - Publié dans : Pensée du jour
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Mardi 18 août 2 18 /08 /Août 20:42

                                                                                                      Dessin de Rodin




I. LES POILS
 
Un rayon du soleil levant caresse et dore
Sa chair marmoréenne et les poils flavescents
Ô que vous énervez mes doigts adolescents
Grands poils blonds qui vibrez dans un frisson d’aurore.
 
Quand son corps fatigué fait fléchir les coussins
La touffe délicate éclaire sa peau blanche
Et je crois voir briller d’une clarté moins franche
Sous des cheveux moins blonds la chasteté des seins,
 
Et sous des cils moins longs les yeux dans leur cernure.
Car ses poils ont grandi dans leur odeur impure
La mousse en est légère et faite d’or vivant
 
Et j’y vois les reflets du crépuscule jaune ;
Aussi je veux prier en silence devant
Comme une Byzantine aux pieds d’un saint icône.



 
II. LES POILS
 
Quand j’énerve mes doigts dans vos épaisseurs claires
Grands poils blonds, agités d’un frisson lumineux,
Je crois vivre géante, aux âges fabuleux
Et broyer sous mes mains les forêts quaternaires.
 
Quand ma langue vous noue à l’entour de mes dents
Une autre nostalgie obsède mes narines :
Je crois boire l’odeur qu’ont les algues marines
Et mâcher des varechs sous les rochers ardents.
 
Mais mes yeux grands ouverts ont mieux vu qui j’adore :
C’est un peu d’océan dans un frisson d’aurore,
La mousse d’une lame, un embrun d’or vivant,
 
Flocon vague oublié par la main vénérée
Qui façonna d’écume et de soleil levant
Ta peau blanche et ton corps splendide, Cythérée !


                                                                                             Pierre Louÿs 
Par Noor Delice - Publié dans : Louÿs, 1870-1925
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