Le blog Sensualité et Douceurs


 

                                                                                                                         Alfred de Musset

Sculpture: Rodin "Eternal Springtime"

















Un de ses bras fléchit sous son cou qui le presse,
L'autre sur son beau front retombe avec mollesse, Et le couvre à demi : Telle, pour sommeiller, la blanche tourterelle Courbe son cou d'albâtre et ramène son aile Sur son oeil endormi ! Le doux gémissement de son sein qui respire Se mêle au bruit plaintif de l'onde qui soupire À flots harmonieux ; Et l'ombre de ses cils, que le zéphyr soulève, Flotte légèrement comme l'ombre d'un rêve Qui passe sur ses yeux ! ............................................ Que ton sommeil est doux, ô vierge ! ô ma colombe ! Comme d'un cours égal ton sein monte et retombe Avec un long soupir ! Deux vagues que blanchit le rayon de la lune, D'un mouvement moins doux viennent l'une après l'une Murmurer et mourir ! Laisse-moi respirer sur ces lèvres vermeilles Ce souffle parfumé !...Qu'ai-je fait ? Tu t'éveilles : L'azur voilé des cieux Vient chercher doucement ta timide paupière ; Mais toi, ton doux regard, en voyant la lumière, N'a cherché que mes yeux ! Ah ! que nos longs regards se suivent, se prolongent, Comme deux purs rayons l'un dans l'autre se plongent, Et portent tour à tour Dans le coeur l'un de l'autre une tremblante flamme, Ce jour intérieur que donne seul à l'âme Le regard de l'amour ! Jusqu'à ce qu'une larme aux bords de ta paupière, De son nuage errant te cachant la lumière, Vienne baigner tes yeux, Comme on voit, au réveil d'une charmante aurore, Les larmes du matin, qu'elle attire et colore, L'ombrager dans les cieux. ................................................. Parle-moi ! Que ta voix me touche ! Chaque parole sur ta bouche Est un écho mélodieux ! Quand ta voix meurt dans mon oreille, Mon âme résonne et s'éveille, Comme un temple à la voix des dieux ! Un souffle, un mot, puis un silence, C'est assez : mon âme devance Le sens interrompu des mots, Et comprend ta voix fugitive, Comme le gazon de la rive Comprend le murmure des flots. Un son qui sur ta bouche expire, Une plainte, un demi-sourire, Mon coeur entend tout sans effort : Tel, en passant par une lyre, Le souffle même du zéphyre

Devient un ravissant accord !

Mer 9 sep 2009 2 commentaires
il y en avait de droles de sculpture au cap d'agde. Dommage que j'etais en moto , j'en aurait ramené une de style africain.
bisous
pat
biker06 - le 09/09/2009 à 09h42
Salut Pat!!!

Mais dis... les chpper avec l'appareil photo aurait pas été mal non plus!

Excellente journée à toi!
bisous
Noor Delice
La statue est très belle.
Merci Heartbeat de l'associer à ce texte.
Bises,
Muad' Dib - le 09/09/2009 à 20h33
Merci pour tes mots!

A chacun ses goûts, mais cela fait encore plus plaisi quand ils sont partagés!

bisous
Noor Delice